Alexandre Bellas : un autodidacte à plusieurs casquettes

Yoann - Dernière modification 01/06/2023

Alexandre Dumas, ex-champion d'échecs de Paris
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Introduction

Autodidacte confirmé depuis plusieurs années, Alexandre Bellas est aujourd’hui skiller sur Wooskill. Pour mieux comprendre son parcours ainsi que sa vie professionnelle et personnelle, cet amoureux du cinéma et ancien champion d’échecs de catégorie ‘Excellence” a accepté de répondre à nos questions.

Pour commencer, parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel…

” Après un passage au lycée Henri IV de Paris, j’ai fait 4 années d’études de physique pour aller jusqu’à la maîtrise. Pour m’ouvrir à d’autres horizons professionnels, j’ai passé, après mes études un concours pour obtenir le DECS (diplôme d’études comptables supérieures). Toujours en autodidacte, j’ai également passé des concours en informatique et en gestion. J’ai réalisé ces concours pour m’aider dans mon métier. Les deux domaines principaux de mon ancienne profession étaient l’informatique et la gestion. Alors, j’ai dû m’adapter.

 

Aujourd’hui, ma principale activité lucrative est le soutien scolaire, grâce à mon site leprof.fr et récemment Wooskill. Depuis 4 ans, j’ai également (r)ajouté deux anciennes passions à mes activités : la compétition d’échecs et la postproduction avec le montage vidéo.”

Nous avons vraiment l’impression qu’être autodidacte fait partie de vous

” Je suis de nature insatiable, il ne se passe pas deux ans sans que je ne me penche sur quelque chose de nouveau. Je prends cela comme un jeu de piste. Par exemple : si on s’intéresse à la physique, on finit par découvrir la physique optique. Cette physique optique mène à la photographie, qui, elle, nous fait découvrir le cinéma. Quand je fais du montage vidéo, je me rends compte à quel point c’est important d’avoir des connaissances étendues sur plusieurs domaines, par exemple l’informatique.

 

 

Devenir un expert en jeu d’échecs avec Alexandre Bellas. | Source : Wooskill

 

Dans le monde professionnel, c’est un peu la même chose. J’ai toujours eu du mal avec l’approche hiérarchique et je me sentais restreint dans ma capacité de créativité. Même si j’ai beaucoup appris en entreprise, j’ai toujours préféré avoir ma propre liberté d’imagination, de création et d’enseignement. ”

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D’où est née votre passion pour les échecs ?

” C’est une passion qui remonte à mon enfance. Quand j’avais 8 ans, mon père m’a appris les échecs. C’était aussi un prétexte pour rester plus tard le soir, alors que la plupart des enfants devaient aller dormir… Tous les vendredis soir, mon père organisait une petite réunion entre amateurs d’échecs. C’est au cours de ces réunions que j’ai pris goût à cette activité. Par la suite, pendant mes études de physique, je participais à beaucoup de tournois de parties Blitz (partie rapide où chacun a cinq minutes pour gagner).

 

J’avais un bon potentiel, mais le fait d’être seul, en autodidacte, m’a sans doute privé d’aller plus loin. Avec un coach, on apprend à digérer et à accepter la défaite pour revenir plus fort. Je n’ai jamais eu d’entraîneur, mais j’ai toujours pensé que j’avais du potentiel. D’ailleurs, j’ai remporté le championnat de Paris, quand j’avais moins de 25 ans. J’ai aussi eu la chance d’affronter et de battre, lors d’un tournoi en banlieue parisienne, un maître international suédois nommé Kaiszauri. De nombreuses personnes avaient réagi à cette rencontre, dont le maître international français Richard Goldenberg, qui avait désigné cette partie comme une “combinaison d’anthologie”. Son article fut traduit dans plusieurs revues de langue étrangère.

 

Avant d’arrêter quelques années, j’ai joué avec l’équipe de Rouen, en National 1. Il y a peu de temps, j’ai décidé de reprendre les échecs, mais la crise sanitaire m’a stoppé net. Mon retour était un peu difficile, mais petit à petit, je retrouve mon niveau d’antan. Depuis, je joue beaucoup en ligne et avec plus de 6000 parties j’ai retrouvé un classement assimilé Elo 2250, voisin de mon ancien classement. “

Comment devenir bon aux échecs ?

” Avant tout, il faut être passionné et jouer énormément. Ensuite, il ne faut pas hésiter à regarder des parties de très grands joueurs, des grands maîtres internationaux du top mondial.

 

Aujourd’hui, les échecs se jouent principalement en ligne. C’est dommage qu’on ne puisse plus trop s’affronter en présentiel, car il manque cette petite pression psychologique que l’on aime mettre à l’adversaire. Mais se mesurer à différentes personnes, du plus haut niveau possible, est un entraînement efficace pour s’améliorer.

 

Enfin, pour devenir véritablement bon aux échecs, il faut trouver son style. Pour ça, il faut jouer des milliers de parties. Le style d’un joueur est le plus souvent un reflet de sa personnalité. Par exemple : un joueur timide et réservé va plutôt jouer la défense. À l’inverse, un joueur extraverti va être plus agressif dans son jeu. Je caricature un peu, mais l’idée est là. Il y a vraiment une corrélation entre le caractère d’une personne et son style. ”

“Aux échecs, on apprend beaucoup plus dans la défaite que dans la victoire”.

 

Alexandre Bellas

À quoi identifie-t-on un bon joueur d’échecs ?

” Déjà, on reconnaît un bon joueur d’échecs à son sang-froid et son self-control. Ensuite à son niveau de connaissances théoriques (ouvertures, finales…). À très haut niveau, un joueur d’échecs a une grande capacité de calcul, de mémorisation et de décision. Un bon joueur peut simplement être capable de réfléchir à plusieurs questions, à chaque coup, avant même son propre tour.

 

La différence entre un joueur moyen et un bon joueur est simple. Un joueur moyen va jouer simplement parce que c’est son tour et qu’il doit jouer. Un bon joueur va quant à lui établir un plan. Il ne faut pas être dans le coup par coup, mais dans la construction d’un plan, pour essayer d’emmener son adversaire où l’on veut.

 

La plus grosse difficulté pour un bon joueur est de savoir faire son autocritique. Il faut analyser et apprendre de ses défaites. Aux échecs, on apprend beaucoup plus dans la défaite que dans la victoire. Dans ce jeu, la défaite peut être psychologiquement difficile à absorber. Surtout quand elle provient d’une longue dégradation inexorable de sa position où son espoir disparaît. Alors, il faut beaucoup creuser dans ses défaites et ne pas trop se gargariser dans ses victoires. “

Avez-vous une anecdote à nous raconter concernant cette activité ?

” J’ai une anecdote assez amusante à raconter. Déjà, il est bon de savoir que quand on arrête les échecs, on garde son meilleur classement. J’avais donc gardé mon meilleur classement, qui était de 2280. C’est un classement de niveau National 1 qui fait peur à beaucoup de joueurs.

 

J’ai arrêté plus de 6 ans les échecs et pour ma reprise, j’ai opté pour un championnat dans la région parisienne. Durant mon absence, les pendules avaient changé. Avant, les pendules avaient deux boutons poussoirs, chacun des joueurs appuyait sur son bouton pour arrêter et valider son temps. Aujourd’hui, les pendules sont devenues totalement électroniques et il n’y a plus qu’un bouton. La situation était donc très comique et cocasse, car j’avais un classement de joueur confirmé et je ne savais même pas déclencher une pendule… Je vous laisse imaginer les réactions de mon premier adversaire dans la ronde 1 du championnat de Paris (connu en plus pour être mauvais joueur…) Il devait se demander contre qui il jouait et si je ne me moquais pas de lui… Mais non, j’étais simplement rouillé. “

Vous entretenez également une passion pour la réalisation ?

” C’est étonnant, mais ma passion pour la réalisation est née grâce au soutien scolaire. Pour mon activité professionnelle, je devais créer un site web, puis me replonger par la même occasion dans le codage et autres langages informatiques. De fil en aiguille, j’ai décidé de réaliser une petite vidéo de présentation pour parler de mon activité. J’ai pris énormément de plaisir à concevoir cette vidéo. Alors j’ai décidé de creuser un peu plus le sujet.

 

Successivement, j’ai réalisé plusieurs petites vidéos pour les échecs. En parallèle, je me renseignais sur le montage, le son, l’image, la musique… J’ai toujours été passionné par le cinéma et les grandes fresques de Kubrick, Hitchcock ou Leone. Alors, naturellement, l’envie est venue de réaliser un film. Avec mes récentes connaissances sur le sujet, j’avais tout entre les mains pour créer un long-métrage. C’était un gros défi, mais il n’était pas question pour moi de me déballonner. ”

“Ces trois films sont intellectuels et partent d’un vrai cheminement personnel”

 

Alexandre Bellas

Dites-nous en plus sur les trois films que vous avez réalisés ?

” Classés dans la catégorie documentaire-fiction, ces trois films sont intellectuels et partent d’un vrai cheminement personnel. Les trois films ont chacun reçu un visa d’exploitation, ils peuvent donc être diffusés dans des salles de cinéma. J’ai toujours voulu parler de sujets qui m’intéressaient, pour me faire plaisir avant tout.

 

Mon premier long-métrage s’appelle “Octobre Bleu Prusse”. Il se déroule le 13 octobre 1806, la veille de la bataille d’Iéna. Il met en scène trois figures historiques : l’Empereur Napoléon Bonaparte, le compositeur Ludwig van Beethoven et le philosophe Georg Wilhelm Friedrich Hegel. J’ai eu l’idée d’un tel film en lisant un document écrit par un lieutenant de l’époque. Je ne sais pas si ce document était réel, mais il était très bien écrit. Le lieutenant avait assisté à une rencontre entre Hegel et Bonaparte. Il faut aussi savoir que la même année, Beethoven sortait son premier concerto. Alors j’ai imaginé moi-même une rencontre entre ces trois personnages, chacun issus de domaines différents.

 

Mon second film “2084, la Ligne Jaune”, est une pure fiction qui se veut, sans prétention, assez visionnaire. L’histoire raconte l’épopée de la Mort, représentée par une cape noire et un masque, dans une époque où la démographie sur terre et l’espérance de vie ne font que croître. Subjugué par ces deux phénomènes, Elle ordonne à la classe politique de faire changer les choses. Dans ce film, j’ai réalisé plusieurs trucages et j’ai moi-même joué le rôle de la Mort.

 

Enfin, mon troisième et dernier film est tout récent. Il est sorti en 2021 et se nomme “Le Besoin de vérité, de liberté et d’oxygène”. C’est un hommage à une philosophe révolutionnaire qui s’appelait Simone Weil. Cette icône de la Résistance a participé à beaucoup d’actes révolutionnaires et avait notamment rejoint Charles De Gaulle à Londres. Son parcours m’a fasciné et j’ai voulu lui rendre hommage. Pour ce film, j’ai eu la chance d’avoir une actrice talentueuse, Mélanie Marc à mes côtés pour jouer Simone Weil. J’ai fait beaucoup de recherches sur cette philosophe.

 

Je me suis rendu dans ses anciennes écoles, dont le lycée Henri IV, mon ancien lycée. Avec les restrictions sanitaires, j’avais peur de ne pas avoir accès à certains endroits, mais la proviseure et l’Amicale des anciens élèves m’ont vraiment fait toutes les facilités pour me laisser libre cours et toutes les clés !. Finalement, j’étais seul avec mon actrice et c’était plus facile pour l’organisation.  L’histoire porte sur l’épopée de Simone Weil, qui part à la recherche de statues de lion dans Paris. Le lion représente de façon allégorique les forces populaires. ”

Votre avis sur la plateforme Wooskill ?

” Personnellement, je trouve que l’idée et le concept de Wooskill sont géniaux. Sur ce site, tout repose sur la pédagogie et l’échange. C’est une notion qui me définit pleinement, autant professionnellement que personnellement. Cet outil permet de faciliter la transmission de compétences entre professionnels et particuliers. Que cela soit à distance ou en présentiel, il y a toujours un moyen d’aider. “

Pour conclure cette interview, je vous laisse le dernier mot…

” Je trouve personnellement que cette citation de ce grand champion d’échecs franco-polonais Xavier Tartacover s’applique à tous les domaines : “Celui qui prend des risques peut perdre, celui qui n’en prend pas perd toujours.”  “

Yoann

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