L’illégitimité, voilà un mot simple d’apparence, mais qui définit à la perfection le syndrome de l’imposteur. Ce phénomène d’imposture reste méconnu et peut rapidement faire penser à une intrigue de série américaine, pourtant il s’avère être finalement très répandu dans le monde. Si bien qu’il toucherait 70% de la population mondiale.

Doué de plusieurs appellations (syndrome de l’autodidacte, phénomène de l’imposteur et expérience de l’imposture) ce syndrome d’insécurité permanente peut mener à la dépression et au burn-out. Afin de devenir incollable sur ce sujet et impressionner votre famille ou vos amis, Wooskill vous indique tout ce qu’il faut savoir sur ce syndrome méconnu du grand public.

Le syndrome de l’imposteur ? Qu’est-ce que c’est exactement ?

Le phénomène de l’imposteur a été découvert aux États-Unis, en 1978, par deux psychologues américaines (Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes). Un tel syndrome se caractérise par des doutes et un sentiment d’illégitimité face à ses succès personnels. Pour faire simple, Les personnes atteintes de ce phénomène attribuent le mérite de leur accomplissement à la chance, à leur entourage et à des circonstances particulières. Ils vivent dans la peur permanente d’être démasqués par leur entourage professionnel et personnel.

Selon eux, ils dupent quotidiennement familles, amis ou collègues et ne sont finalement que des personnes sans le moindre talent. Cette très mauvaise estime de soi est associée à un besoin constant de reconnaissance, que cela soit dans le monde du travail ou dans la vie de famille. Enfin, ces “imposteurs” ne sont pas conscients de leurs qualités et de leurs capacités. Aucune concurrence n’est possible, car pour eux ils n’ont pas le niveau pour rivaliser.

La genèse du syndrome de l’imposteur

Afin de bien comprendre ce syndrome et pouvoir y remédier, Pauline Rose Clance et Suzanne A. Imes ont mené une étude au début des années 80 sur près de 150 femmes. Pourquoi essentiellement des femmes ? Car à l’époque on pensait que ce phénomène touchait majoritairement le sexe féminin, souvent dénigré et injustement dévalorisé face la gent masculine. Mais, des années plus tard, on apprend que les hommes seraient également victimes de ce syndrome. Pour eux il est difficile d’évoluer dans une société où ils ne doivent montrer aucune faiblesse et dissimuler leurs doutes et peurs. Les femmes, quant à elles, doivent être performantes en toutes circonstances et refléter une image parfaite. Ces critères et clichés sociétaux favorisent le syndrome de l’imposteur.

Dans les années 80, les femmes sujettes à cette étude avaient toutes des diplômes et certifications de renoms. Elles avaient chacune un parcours professionnel riche et étaient reconnues par leurs pairs. Pourtant, malgré leurs innombrables accomplissements personnels et professionnels, ces femmes n’arrivaient pas à reconnaître leurs talents. Elles justifiaient cela par l’intervention de la chance. D’autres femmes minimisaient leurs réussites en prétextant qu’on surestimait leur intelligence.

Des réactions et habitudes disproportionnées

Éprouver de tels doutes et sentiments négatifs à son égard s’avère très néfaste pour la santé mentale des malades. Les victimes de ce syndrome mettront tout en œuvre pour que personne ne découvre la “supercherie”. Cette envie de camoufler une fausse vérité, mène souvent à des excès, réactions et habitudes disproportionnées.

Pour rester dans l’imposture, les dupeurs peuvent s’imposer d’énormes heures de travail supplémentaires. Comme précisé plus haut, une trop haute charge de travail peut entraîner un burn-out ou une dépression. À l’inverse, une tendance à la procrastination (tendance à remettre au lendemain) peut aussi se développer et ainsi renforcer le syndrome.

Comment savoir si l’on souffre du syndrome de l’imposteur ?

Avant toute chose, il est bon de préciser que ce syndrome n’est pas une fin en soi, loin de là. Dans la majorité des cas, il n’est pas grave et des solutions ou traitements existent pour qu’il disparaisse. Pour évaluer votre rapport à vous-même et savoir si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, la psychologue Pauline Rose Clance à théorisé un test, nommé le test de Clance. Ce test est disponible gratuitement sur internet et permet de savoir si l’on fait souvent appel à notre côté imposteur. Bien évidemment, le test en ligne n’est pas totalement gage d’efficacité et il est recommandé d’aller voir un thérapeute ou un psychologue pour recevoir un avis professionnel.

Maladie ou pas maladie ?

Même s’il peut être qualifié comme telle, le syndrome de l’imposteur n’est pas une maladie, ni une pathologie. Dans le domaine médical, ce syndrome est décrit comme un état psychologique. Cet état peut être passager et donc disparaître. Malgré tout, des symptômes et signes distinctifs permettent de savoir si oui ou non vous souffrez de ce syndrome :

  • Faible estime de soi
  • Perfectionnisme
  • Rumination / pensées dysfonctionnelles
  • Tendance à fuir et éviter certaines situations
  • Etc…

Les solutions contre ce syndrome

Tout d’abord il est important de signaler qu’il n’existe pas de solution miracle contre le syndrome de l’imposteur. Ce phénomène est passager et disparaîtra avec des efforts. Pour commencer, il est important d’avoir une bonne estime de soi et ne pas chercher continuellement la perfection. L’acceptation est un bon “remède” contre ce phénomène. Le fait de s’accepter soi-même et d’accepter que la perfection est impossible permet également d’avancer plus facilement.

Enfin, comprenez que si vous en êtes là dans votre vie, professionnel ou personnel, c’est parce que vous avez des qualités et que vous êtes unique. Rien ne sert de se comparer à autrui et d’autant plus de se rabaisser. Même s’il est possible de s’en sortir seul, une thérapie est recommandée. Avec l’aide d’un professionnel, les coachings permettent de faire disparaître ces sentiments d’impostures.

Wooskill est là !

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